Le livre du mois (de mars): L’élégance du hérisson

Je ne sais même plus pourquoi j’ai acheté ce livre. Je pense que ces sales fourbes de la FNAC l’avaient mis en évidence quelque part, et que j’ai cédé à la fièvre acheteuse. Bon, les hérissons sont des animaux trop choupinous, mais en relisant le résumé je me suis quand même demandé ce qui m’avait pris de l’acheter. Ça parle même pas de hérissons.

Mais après avoir littéralement dévoré le dernier tome de Twilight, qui ne fait pas très je-suis-diplômée-de-l’université-et-je-me-la-pète-en-lisant-des-bouquins-élitistes-que-personne-ne-comprend-à-part-le-mec-qui-l’a-écrit, je me suis dit : « Allons ma fille, il est temps de lire un livre sérieux qui a reçu des prix littéraires et que tes élèves de 12 ans n’ont pas lu elles aussi. »

C’est comme ça que je me suis retrouvée à pouffer de rire toute seule dans le train. Enfin « toute seule », c’est relatif, puisqu’il y avait des gens en face de moi. Qui me prennent maintenant pour une tarée.

Pourtant, L’élégance du hérisson n’est a priori pas un livre marrant. Il raconte les histoires croisées de Renée, concierge d’un immeuble réservé aux riches et passionnée de littérature et de culture, et de Paloma, surdouée de 12 ans qui a décidé de se suicider, puisque la vie n’a pas de sens. Le ton est parfois poétique, souvent philosophique et à certains moments carrément drôle, heureusement parce que sinon ce serait un peu trop intello gnangnan. Bon, ça fait un tout petit peu pleurer à la fin donc c’est pas cool, mais pour un livre acheté sur un coup de tête, c’est un bon investissement !

Même si avec 2-3 hérissons ça aurait été mieux quand même...